Une ville en sursis, bel alibis.
Ville endurcis, tu me leste.
Brest, en ta détresse
Je me trouve une amie.
Et dans ta faiblesse
Je me fais une adresse.
Brest, en bonne hôtesse
Déjà tu m’avais accueillis.
Refrain :
Dis-moi, si je reste
Ce qui m’attend ici ?
Un sous-marin qui veille
Sur des corps endormis ?
Je l’ai pas moi non plus, la vertu
Des femmes de marins perdus.
De l’enfant nu contre mon sein
À ta peau nue, à ton parfum
Reflet devint merveille
Corps de femme en éveil.
Mais Brest me tient en laisse
Et Dieu sait le temps que j’y reste.
Le vent d’avril ne souffle plus.
L’avenue blême jette un air entendu.
Joyeux refrains disparus…
Refrain.
Brest, ce que j’y laisse
En éxilée détenue
Coupable, tu me blesses !
Un amour manqué, un disparu.
Que n’ai-je, un manifeste
Pour ma cause perdue ?
Quand tu reprends mes tresses
Fière d’un silence revenu
Je te fuis, te délaisse.
L’automne est là, tu m’as vaincue.
Octobre 2022.