Mon Aventure

Voici une chanson en hommage à toutes les femmes ayant dut vivre une P.M.A clandestinement à l’étranger, en attendant le changement de loi en France.

  Mon Aventure

J’aurais préféré m’envoler
Dans des bras plutôt qu’un avion
Mais il me manquait des années
Et pour trouver un pygmalion

Il faut rêver un peu plus grand
Et avoir une autre ambition
Que de lui voler un enfant

Refrain :
Mon beau pays de libertés
De ton sol trop terre à terre
En clandestine j’ai décollé
Car tu n’auras pas fait taire
Ce désir plus fort que les lois.

C’est tes valeurs de liberté
Que j’ai refusé de trahir
Par un piège délibéré
À l’objet de mon désir.
Je n’étais pas sans foi ni loi.

C’était mon aventure
Je ne pouvais la raconter.
Mon cœur battait à vive allure
Et je n’ai pas su remonter

Au dernier vol pour la victoire
Dans cet avion qui m’attendait.

Jamais je ne m’étais envolée
Toute seule ni dans ces conditions.
En torturant mes mains crispées
Je ne prêtais pas attention

De l’autre côté du hublot
A mon voisin bien habillé
En déplacement pour le boulot.
Quand l’appareil a décollé
Sa main sur mon bras s’est posée.

Refrain.

En apercevant dans mon sac
Trois lettres sur un dossier gris
Il m’a signifié avec tact
Qu’il savait que j’avais mentis.

Pour un simple rendez-vous
Je n’aurais pas quitté Paris.
Ce jeune homme était comme vous
Qui décidiez des lois depuis
Vos assemblées de réticences.

Refrain.

Il m’arrive encore de songer
Dans les creux de mon existence
A cet instant d’humanité
A bord d’un oiseau en partance.

En devinant son ouverture
Peut-être aurais-je du partager
Un soupçon de cette aventure
Où j’étais seule à voyager.

De ce souvenir je n’ai gardé
Qu’un prénom et des cheveux roux
Un clin d’œil, une aide envoyée
Sur un trajet semé de clous.

Des rives de Brest

Une ville en sursis, bel alibis.
Ville endurcis, tu me leste.
Brest, en ta détresse
Je me trouve une amie.

Et dans ta faiblesse
Je me fais une adresse.
Brest, en bonne hôtesse
Déjà tu m’avais accueillis.

Refrain :

Dis-moi, si je reste
Ce qui m’attend ici ?
Un sous-marin qui veille
Sur des corps endormis ?

Je l’ai pas moi non plus, la vertu
Des femmes de marins perdus.

De l’enfant nu contre mon sein
À ta peau nue, à ton parfum
Reflet devint merveille
Corps de femme en éveil.

Mais Brest me tient en laisse
Et Dieu sait le temps que j’y reste.
Le vent d’avril ne souffle plus.
L’avenue blême jette un air entendu.

Joyeux refrains disparus…

Refrain.

Brest, ce que j’y laisse
En éxilée détenue
Coupable, tu me blesses !
Un amour manqué, un disparu.

Que n’ai-je, un manifeste
Pour ma cause perdue ?
Quand tu reprends mes tresses
Fière d’un silence revenu

Je te fuis, te délaisse.
L’automne est là, tu m’as vaincue.                                                                                   

Octobre 2022.

Soir de brume

Voici une chanson dont j’ai longtemps gardé à l’esprit

le refrain, avant de trouver la suite des paroles.

Merci à mon papy dont le jardin n’a jamais manqué

de m’inspirer.

Soir de brume

Une toile d’araignée sur mes persiennes

Toutes embuées, voile de fumée.

Mes yeux divaguent sur la terre de sienne

Des balconnières d’hortenses fanées.

En arrière-plan, des éoliennes

Bercent le cours de mes pensées

Qui s’échappent et qui reviennent.

J’écoute en soufflant sur mon thé

Un air de Bethov murmurer…

Refrain :

Une romance à la Jane Austen

Un château vide en plein hiver

Allô Tarzan, ici Jane

Plus je t’attends, moins je t’espère.

Ville en émoi dans l’atmosphère

Fébrile de la fin de journée

Oui, me jeter dans cet enfer

Pour mon ennui abandonner.

Des rêves à présent me défaire

Pour moins attendre et mieux donner.

Il n’est pas pour demain l’enfer

J’attends les courants déchaînés

Les pluies diluviennes en été…

Oublier les langueurs d’hier

Les fresques aux longs murs desséchés.

Refrain.

Printemps 2022.

Complainte du dimanche

Nouvelle insomnie

Sans parasomnie

Sans un somme ni

Un rêve évanouis

Réveil en sursaut

Sans rêve en sursis

Je pars à l’assaut

D’un jour en dents de scie

Refrain :

C’est la complainte du dimanche

Le refrain des nuits blanches

Quand tombent les faux-semblants.

Seul devant sa glace

Faire tomber les masques.

Retrouver la joie d’être soi

Même si ça ne leur suffit pas.

Hymne aux jours sans

Louange aux absents.

En repassant le jour d’avant

Le savourer furieusement.

Tout en clair-obscur

En lumières d’ambre

Je peint mon eldorado

En fille de novembre

En signe d’eau

Sous un clair de lune

Aux reflets de cendres

Sublimer son infortune

Pour mieux redescendre.

Refrain.

Mai-Juin 2022.

Âme libre


La chaleur de mes bras
Le grave dans ma voix
Ma douceur et ma folie
Mes fringales, mes insomnies

Si tu me cherches là-bas
Sache que je n’y serais pas
Entre scandale et ennui
Je ne prendrais jamais le plis

Refrain :

Si tu me suit, hélas
Je cherche encore une place
Comme Hélène sans Ménélas
Fugue et destin s’entrelacent

Si tu savais la foi
Que j’avais autrefois
Et tout ce que j’ai perdu
Mes échecs attendus

Je suis telle que tu vois
Sans armes face à toi
A moitié cabossée
À prendre ou à laisser


Quelques douleurs endormies
Des pardons aux ennemis
Des combats sans relâche
Quand mes forces me lâchent

Même quand tout semble écrit
Pousser un dernier cri
Se rattraper à la corde
Il y a mieux, je te l’accorde

Mais quand la force s’accorde
Au rêve et à l’envie
Ce que je donne aujourd’hui

Refrain.

Mai-Juin 2022.

Vent Nouveau


Un rayon de soleil réchauffe
La peau de son dos trop blanche.
Sa chair de poule mouillée s’échauffe,
Tremblant sous une avalanche
De mots brûlants.

Jusqu’alors il trouvait refuge
Dans sa solitude, son bâton de berger.
Il use de tous les subterfuges
Mais en altitude il ne peut voyager

Qu’avec elle, depuis qu’elle…

Refrain :

Souffle ce vent nouveau
Sur ses dédales.
Souffle le froid, le chaud
Entre ses voiles.


D’où vient cette inconnue
Qu’il redessine ?
Ses airs faussement ingénus
De Mélusine
L’ensorcellent…

Pour elle il dévoile ses blessures
Sous son manteau de pluie.
La mémoire de sa peau dure
Les ciels d’orage en lui.

Elle tire le rideau sur ses secrets
L’étourdit de ses rires, dans ses danses
En chassant tous ses regrets
Il cède à la douce transe

Avec elle, depuis qu’elle…

Refrain.

Avril 2022.

Chanson pour rien

Cette chanson décrit un coup de foudre humain,

pas forcément amoureux, et traite de l’impact

positif que peuvent avoir certaines rencontres

marquantes, d’inconnus croisés dans une vie.

Chanson pour rien

C’est une chanson pour vous, qui
n’en avez rien à faire
Chantée par moi, qui
n’avais rien à perdre
Ce jour là…

De vous à moi j’ai couru vers le piège
Menton levé, démarche de guerrière.
Vous m’attendiez, et j’ai pris le manège
Pour ne plus jamais revenir en arrière.

Refrain:
C’est une chanson pour rire
Une chanson pour me souvenir
Oublier, raconter, inscrire…tellement…
C’est une chanson pour dire…comment…


S’est figé le temps sur votre sourire.

Tellement, tellement ça me hante
En mal, en bien, ma vie est différente.
C’est une chanson pour rien
Pour ne rien dire et ne rien voir venir, non rien

D’autre qu’un dessin dans le vide.


Votre voix m’appelant, et vos pas hésitants.
Vos mains sur le clavier, le stylo, le papier.
Tout suspendu à cet instant
Même plus de sol sous mes pieds.

Si cette chanson parvenait jusqu’à vous
Dites moi comment effacer les traces
Et conjurer ce souvenir, entre nous
Il me semble avoir emporté la grâce

D’une rencontre, tout a changé.

Refrain.

Devenue femme, et sans retour
Assurée par ce profond regard
Que vous avez sut poser, sans détour.
Je vous dois mon nouvel étendard.

Vous me disiez à demi-mots
Les secrets lus dans mes silences.
Et je sentais ce vent nouveau
Souffler comme une nouvelle essence.

Refrain.

Ecrite le 26 mars 2022.

Adieu Tristesse

chanson écrite à l’été 2017

Le titre est une référence au célèbre livre Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan.

J’ai cherché à imaginer l’état d’esprit de quelqu’un sortant d’une dépression, d’un deuil, d’un chagrin d’amour ou autre cause de lourd chagrin sur une période prolongée.

J’ai voulu décrire la sortie d’un « état de chagrin » permanent.

  Adieu Tristesse

Je ne t’ai pas vue depuis longtemps

Et je ne verse plus de sang

Dans mes artères il s’indiffère

De ta défaite au goût amer

Ta déchéance sera ma chance

Désormais la vie sera dense

Et dépourvue de ces silences

Qui rongent l’âme et qui offensent

Refrain :

Adieu tristesse, ne reviens pas

Puisque tout le reste s’en va

Retourne donc à tes affaires

A tes audaces mortifères

Et laisse-moi courir ma vie

T’oublier à l’infini

Reprend ton jazz et tes cafards

Arpente d’autres lits le soir

Et si ton ami le chagrin

Voulait se frayer un chemin

Je l’attendrais d’un air serein

Il viendra ternir mes matins

Je l’ai bien connu, ton rival

Il m’a perdue dans ses dédales

Je n’ai plus peur des lendemains

Tu n’as pas ternis mon entrain

Refrain.

L’ascenseur parisien

Voici une chanson datant de l’hiver 2017.

J’ai toujours admiré l’élégance des ascenseurs d’époque.

A cette période, je m’interrogeais sur le sentiment de vide que pouvait ressentir une femme à l’issue d’une aventure sans lendemains.

Un jour, en prenant l’un de ces ascenseurs légers et transparents, j’ai imaginé une dame élégante l’emprunter pour rejoindre ou quitter l’appartement d’un homme.

Il m’est apparu une évidente association du vide intérieur avec cet objet de verre à la Jules Vernes, un peu onirique, comme une suspension aérienne.

   L’ascenseur parisien

Vaisseau de verre, grille de fer

Au cœur d’un immeuble haussmannien.

C’est la lumière et l’atmosphère

D’une publicité Guerlain.

Petit espace et grande glace

Tu me regardes enfin.

Les secondes passent, tu restes de glace

Et sembles un peu hautain…

…Comme cet ascenseur parisien.

  Refrain :

  A peine

  Un peu plus haut

  Un verre

  Un instant de trop

  A peine

  Un peu plus tard

  La peine

  D’un au-revoir

  Sans même

  Un coup de cafard

  Sur mon teint blême

  Je remets du far

  Du rouge à lèvres Carmin

  Seule dans l’ascenseur parisien

Entre la nuit et le matin

Un intermède avant la fin

Je sens mon écharpe et ton parfum

Avant l’essence, la fumée des trains

Dernier soupir, gorge serrée

Comme une trêve avant demain

Je sens le vide sous mes pieds

Loin des repères, du quotidien

Et puis je sors, le regard lointain

De ton ascenseur parisien