Je crois qu’il n’est rien de plus cruel que la douceur d’une plage la nuit.
Elle vous ramène à votre enfance, à vos rêves d’absolu.
Le refrain des vagues dans un silence outrageux. Le reflet des feux sur l’eau.
Un passant vous croise, vous dit bonsoir, et les herbes frémissent sous l’air tardif, entre les grains de sable.
Les nuages se fondent à l’horizon, et la clarté du ciel emporte vos larmes retenues.
Le cri des mouettes semble moquer vos erreurs, la présence impérieuse des rochers souligne la pensée vous traversant.
Soudain, tout apparaît comme une évidence.
Le phare vous ramène à votre quête, vous éloigne de ces détours, aussi douloureux soit-il.
Une lame de couteau sous vos pieds ironise la sensation qui vous détruit.
Mais les vagues, dans leur sempiternel refrain, vous réconfortent.
Tout passe, toujours.