Ligne de fuite

Toi qui connaît les terres arides
Et les désastres que l’on en tire
Moi qui ne connaît que ma ville
Et l’obsession d’en partir

La route comme une langue
S’étire à perte de vue
T’entraîne dans ses méandres
Loin, jusqu’à l’inconnu

Tu aires dans la nuit sombre
Moment de silence absolu
Quand tout vient à se confondre
Les rêves, les morts, les ombres, disparus

Tu traînes dans la nuit froide
Tes sommets atteints et perdus
Te collent à la peau, tu croises
Quelques feux-follets déchus

Tous les nadirs de tes nuits
S’entassent dans ton esprit
Ils s’entremêlent, étourdis
Te laissent au matin abasourdis

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