Ecriture ronde et à l’anglaise,
avec illustrations.
(Cadres affichettes prénoms, et cartes postales.)




















Ecriture ronde et à l’anglaise,
avec illustrations.
(Cadres affichettes prénoms, et cartes postales.)
Temps de fièvre oubliée
Tant l’hiver fait vriller
Les rêves, brises et brumes
Ne laissent pas voir venir
Un printemps d’élixirs
De fleuves à découvrir
Alors il marche seul
Dans son manteau linceul
Dans l’écume de ses deuils
Une ville en sursis, bel alibis.
Ville endurcis, tu me leste.
Brest, en ta détresse
Je me trouve une amie.
Et dans ta faiblesse
Je me fais une adresse.
Brest, en bonne hôtesse
Déjà tu m’avais accueillis.
Refrain :
Dis-moi, si je reste
Ce qui m’attend ici ?
Un sous-marin qui veille
Sur des corps endormis ?
Je l’ai pas moi non plus, la vertu
Des femmes de marins perdus.
De l’enfant nu contre mon sein
À ta peau nue, à ton parfum
Reflet devint merveille
Corps de femme en éveil.
Mais Brest me tient en laisse
Et Dieu sait le temps que j’y reste.
Le vent d’avril ne souffle plus.
L’avenue blême jette un air entendu.
Joyeux refrains disparus…
Refrain.
Brest, ce que j’y laisse
En éxilée détenue
Coupable, tu me blesses !
Un amour manqué, un disparu.
Que n’ai-je, un manifeste
Pour ma cause perdue ?
Quand tu reprends mes tresses
Fière d’un silence revenu
Je te fuis, te délaisse.
L’automne est là, tu m’as vaincue.
Octobre 2022.
Les quelques grains de douceur d’une enfance volcanique s’envolent quand la voix d’une mère clâme des paroles irrévocables.
D’une présence ressentis, du silence des prières, il faudrait bâtir un empire.
Mais fatigue et lassitude s’imposent face à l’abstrait.
Nos tentatives, nos espoirs de vivre quelque chose d’intense et profond, semblent si dérisoires.
On signe des documents, on remplace ou accole des noms.
On partage des nuits, des dimanches, des secrets. Des années, des appartements.
Des corps s’emboîtent, des gênes fusionnent. Des enfants naissent et grandissent sous quatre yeux.
Mais soudain l’autre est un étranger.
Le souvenir des sommets d’une vie se trouve entaché de sa présence.
Ce qu’il y avait de plus fort est déjà passé, et manquait de sens.
L’ultime espoir est maintenant déchu.
Restent les amis, compagnons de toujours, mais seules les épreuves démontrent la vérité des liens…
La confiance en soi-même, comme un dernier refuge, craquelle jusqu’à l’achèvement.
Agir par devoir, passer en mode automatique. Jouer son rôle.
Ne plus parler, ne plus penser, ni ressentir.
Abandonner tout effort, en attendant d’être abattu.
Chercher au fond de soi un peu de force à réunir, pour une énième tentative.
Placer son espoir en une dernière aventure.
Jouer une dernière carte, quand la vie n’est désormais qu’un jeu sans importance.
Quand s’effondrent les grands objectifs, les seules certitudes volent en éclat.
Se noyer dans le rêve.
Devenir légère ou électrique.
A présent délestée de tout attachement matériel, jouer l’oiseau de passage réunissant brindilles pour un nid de saison.
La Terre fissure, la guerre menace.
Le tonnerre gronde sur l’été qui commence.
Le monde, de ma douleur se fait l’écho.
Noyée sous la souffrance, quand chaque minute devient plus insoutenable que la précédente, se jeter aux flammes pour fuir les fumées.
Et pourtant je te veux.
Sans demain, sans questions.
Sans espérances.
Me jeter, volontaire…, dans ce fleuve immense
Trouver encore en moi un désir de grandeur, quelque chose de plus vrai.
Et je te veux, trop vite.
De ta présence dépend mon sourire en péril.
Et tu me veux, trop tôt.
De nos instants dépendent nos frêles équilibres.
Le sort nous assemble à l’aube d’un cyclone.
Deux peaux, un rêve qui emporte, un air qui grimpe.
Unis pour attendre la fin des combats.
Apparu tel un météore au milieu d’un champ de ruine, tu es le calme après la bataille et avant la tempête.
Ta voix répend du baume sur mes plaies quotidiennes, pour ouvrir chaque soir un jour nouveau.
Reconstruire avec toi mon abris, même si les bombes doivent le raser.
Portée par l’envie de voir où mènera le sort, essayer libérée d’un trop grand enjeu.
Chacune de tes paroles tissent un long voile au fil d’espoir, de me retenir ou palier à ma chute.
Puisque c’est dans les gravas qu’on bâtit un avenir, car seul existe l’instant présent, remplacer par l’intuition les certitudes.
Placer sa confiance en un sentiment différent.
Pur, fort et beau.
Fluide, évident.
Former un foyer, affronter l’apocalypse.
Se retrancher et fuir le désordre ambiant.
Me laisser entraîner sans peurs dans de nouvelles épreuves.
Faire de ta voix mon repère en ces temps obscurs, et de ta main un guide en ces lieux.
Ces lieux détestés que sublime ta présence.
Auprès de toi je ne serais protégée, seulement accompagnée, et me jetterais ardament dans la vie.
Tu m’aideras, je le sais, à trouver mes propres forces.
Par ces brèses ravivées se manifeste la force de vie. Celle que l’on n’attrappe qu’au bord des précipices.
Ma seule attente est de poursuivre ces minutes surréalistes, et d’emprunter ce chemin happée par tes pas.
Improviser, inventer.
Trouver que faire de cette chance incroyable.
Mai 2022.
Voici une chanson dont j’ai longtemps gardé à l’esprit
le refrain, avant de trouver la suite des paroles.
Merci à mon papy dont le jardin n’a jamais manqué
de m’inspirer.
Soir de brume
Une toile d’araignée sur mes persiennes
Toutes embuées, voile de fumée.
Mes yeux divaguent sur la terre de sienne
Des balconnières d’hortenses fanées.
En arrière-plan, des éoliennes
Bercent le cours de mes pensées
Qui s’échappent et qui reviennent.
J’écoute en soufflant sur mon thé
Un air de Bethov murmurer…
Refrain :
Une romance à la Jane Austen
Un château vide en plein hiver
Allô Tarzan, ici Jane
Plus je t’attends, moins je t’espère.
Ville en émoi dans l’atmosphère
Fébrile de la fin de journée
Oui, me jeter dans cet enfer
Pour mon ennui abandonner.
Des rêves à présent me défaire
Pour moins attendre et mieux donner.
Il n’est pas pour demain l’enfer
J’attends les courants déchaînés
Les pluies diluviennes en été…
Oublier les langueurs d’hier
Les fresques aux longs murs desséchés.
Refrain.
Printemps 2022.
Voici un texte écrit en pensant à mes enfants,
qu’ils liront peut-être un jour.
Ne t’en fais pas
« Ne t’en fais pas, il y a une fin aux longs murs et aux grilles.
Entends tu l’écho lointain des musiques sur la place ?
Tu verras ce qui se cache à l’issue des longs boulevards.
L’oiseau qui plane à travers champs.
L’odeur du foin et de la pluie sur les routes de campagne.
Ne t’inquiète pas, il y a une fin aux rues tentaculaires des villes agitées.
Il y a une vie derrière les avenues aux lumières criardes.
Le calme du chat s’étirant sur le seuil au petit matin.
La mer triomphante, dans son refrain immuable.
Partie de moi, mon mieux que moi, ne crains pas la tombée du jour.
Que ne logent pas en toi mes peurs d’hier.
Je serais le phare guidant chacun de tes voyages.
Je prendrais tes larmes, pour te voir courir joyeux/se au vent d’été. »
Juin 2022.
Nouvelle insomnie
Sans parasomnie
Sans un somme ni
Un rêve évanouis
Réveil en sursaut
Sans rêve en sursis
Je pars à l’assaut
D’un jour en dents de scie
Refrain :
C’est la complainte du dimanche
Le refrain des nuits blanches
Quand tombent les faux-semblants.
Seul devant sa glace
Faire tomber les masques.
Retrouver la joie d’être soi
Même si ça ne leur suffit pas.
Hymne aux jours sans
Louange aux absents.
En repassant le jour d’avant
Le savourer furieusement.
Tout en clair-obscur
En lumières d’ambre
Je peint mon eldorado
En fille de novembre
En signe d’eau
Sous un clair de lune
Aux reflets de cendres
Sublimer son infortune
Pour mieux redescendre.
Refrain.
Mai-Juin 2022.
La chaleur de mes bras
Le grave dans ma voix
Ma douceur et ma folie
Mes fringales, mes insomnies
Si tu me cherches là-bas
Sache que je n’y serais pas
Entre scandale et ennui
Je ne prendrais jamais le plis
Refrain :
Si tu me suit, hélas
Je cherche encore une place
Comme Hélène sans Ménélas
Fugue et destin s’entrelacent
Si tu savais la foi
Que j’avais autrefois
Et tout ce que j’ai perdu
Mes échecs attendus
Je suis telle que tu vois
Sans armes face à toi
A moitié cabossée
À prendre ou à laisser
Quelques douleurs endormies
Des pardons aux ennemis
Des combats sans relâche
Quand mes forces me lâchent
Même quand tout semble écrit
Pousser un dernier cri
Se rattraper à la corde
Il y a mieux, je te l’accorde
Mais quand la force s’accorde
Au rêve et à l’envie
Ce que je donne aujourd’hui
Refrain.
Mai-Juin 2022.
Un rayon de soleil réchauffe
La peau de son dos trop blanche.
Sa chair de poule mouillée s’échauffe,
Tremblant sous une avalanche
De mots brûlants.
Jusqu’alors il trouvait refuge
Dans sa solitude, son bâton de berger.
Il use de tous les subterfuges
Mais en altitude il ne peut voyager
Qu’avec elle, depuis qu’elle…
Refrain :
Souffle ce vent nouveau
Sur ses dédales.
Souffle le froid, le chaud
Entre ses voiles.
D’où vient cette inconnue
Qu’il redessine ?
Ses airs faussement ingénus
De Mélusine
L’ensorcellent…
Pour elle il dévoile ses blessures
Sous son manteau de pluie.
La mémoire de sa peau dure
Les ciels d’orage en lui.
Elle tire le rideau sur ses secrets
L’étourdit de ses rires, dans ses danses
En chassant tous ses regrets
Il cède à la douce transe
Avec elle, depuis qu’elle…
Refrain.
Avril 2022.