Expressions françaises

qui me touchent particulièrement.

-L’énergie du désespoir.

Cette expression est évoquée dans la chanson « Le Paradis Blanc », de Michel Berger.

J’y vois une ambiguïté :

Une dernière action vaine, impulsée par la colère ou le chagrin dus au désespoir…

Et une petite fenêtre s’ouvrant sur un éventuel rebondissement, permis par cette action.

S’il reste de l’énergie, c’est qu’il y a encore de la vie. Et tant qu’il y a de la vie…il y a de l’espoir.

Je trouve assez poétique le paradoxe contenu dans cette formule.

Elle comporte un certain flou.

Difficile d’en interpréter le sens, et de définir si elle évoque l’optimisme ou renforce l’aspect tragique.

-La pudeur des sentiments.

Cette formule se retrouve dans les paroles de la chanson « Les Dessous Chics », interprétée par Jane Birkin.

Elle me touche par sa naïveté et son innocence, qui lui confèrent une certaine profondeur.

Elle suggère, avec la sagesse et la retenue des gens simples.

J’y vois une forme d’élégance.

« La pudeur des sentiments », c’est le vieux jardinier avouant à demi-mots son amour pour son fils avant de mourir.

C’est le cordonnier montrant par les actes sa fierté envers son apprenti, en lui confiant la responsabilité de l’atelier à l’heure de prendre sa retraite.

-Bête à chagrin.

Elle m’évoque un paysan triste à la mort de son vieil âne, qui se raisonne en s’efforçant d’être fataliste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *