Voici une chanson datant de l’hiver 2017.
J’ai toujours admiré l’élégance des ascenseurs d’époque.
A cette période, je m’interrogeais sur le sentiment de vide que pouvait ressentir une femme à l’issue d’une aventure sans lendemains.
Un jour, en prenant l’un de ces ascenseurs légers et transparents, j’ai imaginé une dame élégante l’emprunter pour rejoindre ou quitter l’appartement d’un homme.
Il m’est apparu une évidente association du vide intérieur avec cet objet de verre à la Jules Vernes, un peu onirique, comme une suspension aérienne.
L’ascenseur parisien
Vaisseau de verre, grille de fer
Au cœur d’un immeuble haussmannien.
C’est la lumière et l’atmosphère
D’une publicité Guerlain.
Petit espace et grande glace
Tu me regardes enfin.
Les secondes passent, tu restes de glace
Et sembles un peu hautain…
…Comme cet ascenseur parisien.
Refrain :
A peine
Un peu plus haut
Un verre
Un instant de trop
A peine
Un peu plus tard
La peine
D’un au-revoir
Sans même
Un coup de cafard
Sur mon teint blême
Je remets du far
Du rouge à lèvres Carmin
Seule dans l’ascenseur parisien
Entre la nuit et le matin
Un intermède avant la fin
Je sens mon écharpe et ton parfum
Avant l’essence, la fumée des trains
Dernier soupir, gorge serrée
Comme une trêve avant demain
Je sens le vide sous mes pieds
Loin des repères, du quotidien
Et puis je sors, le regard lointain
De ton ascenseur parisien